Un appel poétique et burlesque à l’émancipation
Le témoignage fictif de trois ouvrières d’une usine de lingerie. La pièce porte un double regard sur l’histoire de ces femmes. Un regard intime, empathique, et un regard spectaculaire. Grâce au personnage de Madame Loyale (la chanteuse), incarnant ici à la fois l’univers du cirque, de la foire, et du show télévisé, on voit quel traitement médiatique serait fait d’une telle histoire. Comment l’image de ces « pauvres et charmantes » ouvrières d’une usine de lingerie, est sexy, récupérable à souhait. Le texte est porté par des artistes qui parlent habituellement avec le corps, le corps qui travaille, qui souffre parfois. Tout comme la parole des ouvrières au travail ou en révolte, la parole des artistes est une parole en mouvement.
La musique est écrite et interprétée en piste par le groupe Les Elles. Un orgue liturgique, (qui sollicite les bras et les jambes comme la machine à coudre). Un violoncelle, des machines à coudre. Des chansons, du parlé-chanté.